Hula

Le hula est la danse traditionnelle d'Hawai'i. A l'origine, il s'agissait d'une danse sacrée dédiée à un dieu ou à un roi. Les danseurs habitaient dans les temples et recevaient leur enseignement des prêtres. Les chants sur lesquels se dansait le hula permettaient de transmettre oralement l'histoire d'Hawai'i et sa mythologie (car il n'y avait pas de système d'écriture).

Lorsque les missionnaires occidentaux sont arrivés à Hawai'i (cf. message 'la première maison en bois'), ils ont dénoncé le hula (et bien d'autres choses, comme le surf, etc.) comme  comportement débauché et l'ont fait interdire en 1825. Plus tard, le roi David Kalakaua a décidé d'encourager les Hawaiiens à sauvegarder leurs traditions et a levé l'interdiction en 1879. Aujourd'hui, une des chansons les plus célèbres est un hommage à ce roi (David = Kawika en hawaiien).

Il existe plusieurs sortes de hula. Le hula ancien (hula kahiko) ressemble à celui qui était dansé avant la 'découverte' d'Hawaii par les occidentaux. Il est accompagné par des chants et des percussions (notamment avec une sorte de calebasse appelée 'ipu'). Les chants sont assez répétitifs et monocordes. Le hula moderne (hula 'auana) se danse sur des musiques à l'influence occidentale, avec guitare, ukulele, etc. Les chants peuvent être en hawaiien ou en anglais, ou moitié-moitié (on les appelle parfois 'hapa haole songs', des chants 'à moitié blancs').

Dans le hula, les mouvements créés par le chorégraphe servent à mimer les paroles des chansons. Certains mouvements sont facilement reconnaissables pour le spectateur (p.ex. le mouvement d'une vague pour représenter la mer) et d'autres beaucoup moins (p.ex. quand il s'agit de faire un mouvement qui doit accompagner le nom d'une ville ou d'une personne). Donc quand on regarde du hula dansé sur une chanson en hawaiien c'est souvent très difficile, voire impossible de comprendre de quoi parle la chanson... mais c'est quand même très beau! Les déhanchés et les mouvements de bras sont en général lents et souples, un peu comme du taï-chi (sauf s'il s'agit par exemple de décrire le vent ou une éruption volcanique, auquel cas les mouvements sont plus accentués).

A l'origine, les danseurs étaient habillés d'un pagne, les danseuses de jupes longues. Les deux étaient torse nu (pas de soutien-gorge en noix de coco donc), avec des bracelets aux poignets et aux chevilles, des colliers et des couronnes de feuilles dans les cheveux. Aujourd'hui, les hommes portent pagne, paréo ou pantalon. Les femmes portent des jupes en tissu avec un gros élastique à la taille et beaucoup de fronces (le but est de grossir les hanches!) et des hauts souvent sans manches mais pas plaquant. Le hula se danse pieds nus.

Vivi a commencé à prendre des cours de hula à l'université à la fin du mois de janvier. Sa prof est une vraie hawaiienne qui lui apprend plein de choses sur les traditions et la culture d'ici. Elle lui a aussi cousu sa jupe de hula (pa'u). Après cinq cours de 2 heures et 5 chansons apprises, Vivi a dansé pour la première fois en public. C'était jeudi passé, à l'hôtel Marriott de Waikiki. Il y avait un orchestre hawaiien, et pendant les pauses les gens qui voulaient danser demandaient aux musiciens s'ils pouvaient jouer telle ou telle chanson. Vivi et sa classe ont dansé sur trois chansons: Nawiliwili et Hanalei Moon, deux chansons sur l'île de Kaua'i, et Show Me How To Do The Hula. Elles ont eu du succès! En plus, pour le show la prof avait confectionné des leis (= colliers) en tissu pour chaque élève (un peu comme des pompons tout doux, cf. la photo), c'était chou! Plus tard dans la soirée, plein d'autres gens ont dansé, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes. C'était comme une sorte de jam session dansée, très sympa! (La prof de Vivi est la dame à robe longue sur la photo. Vivi ben vous avez qu'à la trouver voyons!)

Vivi